Tendance jardin 2022 : un goût de 2021

Tendance, le jardin ? Loin de l’image ringarde du potager de Mamie, le jardinage fait dorénavant dans la hype. Cette aura de modernité – inédite depuis l’arrivée de la covid – m’a poussée à lire le document Garden Media intitulé «  Garden Trends Report 2022 » (tendance jardin 2022), écrit dans la langue de Shakespeare, mais concentré sur le territoire de Biden.

C’est peu de dire qu’il ouvre de nombreuses perspectives, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Car post-pandémie (oui, j’y crois), nous nous trouvons à la croisée des chemins : d’un côté, les jardineries et le marché du jardin ont le vent en poupe, mais de l’autre, nous vivons dans un monde de plus en plus citadin, pressé, et diablement compliqué.

Alors, comment réconcilier envie de nature et timing serré, le tout sans passer pour une hippie ou une fanatique de la permaculture ? C’est la raison pour laquelle ces fameux rapports de tendances me passionnent. Commençons par le carnet 2021 avant de nous attaquer à la tendance jardin 2022 ! 

Tisane et plante tendance nature jardin 2022

Tendance jardin n°1 : l’ère de l’improvisation

Femme faisant du yoga dans un jardin tendance 2022

On commence ? J’ai nommé dans la catégorie « grande tendance » du jardin… L’agilité (ou le sens de l’improvisation exacerbé) ! Et oui, il ne vous aura pas échappé que nous naviguons souvent à vue ces derniers mois, et les points de vente jardin n’ont pas échappé à la règle. D’ailleurs, Promesse de fleurs en fait son fer de lance pour son catalogue printemps-été 2022. 

L’animation sur le point de vente continue, en mode outdoor, mais aussi les évènements ponctuels et virtuels. On peut donc imaginer : 

  • des cours de pilates, jardinage pédagogique pour les enfants… en vrai ! 
  • un cours de cuisine lié à l’achat de condimentaires ( en virtuel sous forme de QR code sur l’étiquette ou le pot) 

Les services se mettent aussi au collaboratif connecté, avec des mises en relation avec des particuliers pour livrer les courses ou faire du menu jardinage, ou encore le boom de l’appli Too Good To Go qui revalorise les invendus chez les fleuristes. 

Mais le principal enseignement est aussi le plus enthousiasmant : innover ! 

Tendance jardin n°2 : la cité-jardin

L’idée est de revenir à un éden d’autosuffisance, une ville où chaque jardin potager fournirait suffisamment pour une famille ou tout au moins compléter le nécessaire. A l’heure où le coronavirus assigne à résidence les populations, le jardin se fait aussi petit monde : on y vit plus, et il se doit de refléter les envies d’ailleurs.

Autre corollaire de la covid : la grande migration des citadins vers des contrées où le vert est plus présent. Horizon lointain pour certains Parisiens, la maison avec jardin est devenu une promesse réalisable avec le déferlement du télétravail. 

Père et fils faisant du jardinage au potager

Il en résulte deux tendances majeures : 

  • le retour au travail physique passe par une phase de séduction massive des entreprises : biophilie des espaces de travail, choix de transports plus doux, ville plus verte…  Bureaux et villes se doivent de charmer le salarié tenté par le télétravail. 
  • Comme je l’ai évoqué dans mon article « une échappée confinée », on adore son jardinet, sa cour, sa terrasse, son balcon… mais aussi les potagers connectés et les plantes d’intérieur à foison chez soi. La folie Urban Jungle a encore de beaux jours devant elle ! 

La cité-jardin aboutit à une extension du végétal dans toutes les strates de la vie, de l’espace public aux intérieurs de chacun.

Tendance jardin n°3 : des nouveaux fans de jardin

Télétravail chez soi, grande tendance jardin 2022

Un engouement jardinier sur les réseaux sociaux

Quel raz-de-marée ! Les plus de 20 ans dépoussièrent le jardinage de mémé et se lancent sans peur dans le potager nouvelle génération. A coups de posts Instagram (coucou la boutique Brume), de vidéos TikTok décomplexées ou des éternels tableaux Pinterest, on jardine autant qu’on scrolle, c’est dire ! 

Une volonté de détournement au jardin

Revers de la médaille, le jeune n’est pas un adepte des règles rigides. Détournements, nouvelles perspectives et enjeux écologiques sont son lot quotidien : pas question de posséder un jardin sans se poser des questions sur l’empreinte environnementale qu’il occupe. Cela se traduit donc ainsi : 

  • un jardin sans pelouse ou presque, au profit d’îlots accueillant la faune
  • des jardins potagers ou tout au moins nourriciers
  • des espaces de repos isolés pour se reconnecter avec la nature
  • des massifs d’apprentissage au jardinage pour les enfants

Tendance jardin n°4 : retour sur investissement jardinier

mini légumes citrouille

Parlons peu, parlons plantes. Avec ces nouveaux ruraux fans de solutions alternatives et souvent parents, que proposer à la vente ? C’est simple : du petit et du pratique ! 

Petit, parce que ce qui est petit pousse vite, n’est pas forcément plus cher et peut facilement être recommencé. Les plants miniatures sont idéals pour les enfants, mais aussi pour les petits jardins urbains et les cours. Et dans l’assiette, des courges Jack Be Little farcies ont beaucoup d’allure ! 

Les studios et petits bureaux apprécieront aussi les mini-terrariums, les variétés naines d’orchidées et les boutures de monstera : plus d’excuses pour ne pas végétaliser. 

Et puis, avouons-le, tout ce qui est petit est joli…  

Tendance jardin n°5 : co-créer avec la nature

Nature en ville

Du côté des paysagistes, le constat est plus global : comment penser la ville pour lui donner un souffle de nature qui ne fasse ni artificiel (merci le gazon de placage et les arbres taillés au cordeau), ni abandonné ?

Choisir la nature en ville n’a que des bons côtés : une allée arborée ou un toit végétalisé régule la température, un parc urbain atténue le stress et l’anxiété, propose un lieu de sociabilisation (et pas seulement pour les enfants) et parfois de culture dans un quartier.

Sauf qu’une réalisation à la va-vite risque de faire rapidement un flop : en témoigne la fin de l’expérimentation du permis de végétaliser de Paris, ces bacs à fleurs publics bien vite envahis par les mégots et les mauvaises herbes, faute d’accompagnement.

Le jardin public urbain se doit donc de s’ancrer encore plus dans la faune et la flore locales, de la préserver au maximum, d’impliquer les habitants… Cela passe aussi par un éclairage urbain plus tamisé et respectueux des insectes, et encore et toujours de trouver des moyens d’amener la nature partout, même dans des endroits où les sols sont dégradés.

Qu’en est-il de la tendance jardin 2022 ?

Pour 2022, le local, encore et toujours

E-commerce et jardin

C’est l’occasion d’explorer un nouvel âge d’or du jardinage. Là encore, Garden Media prédit un retour encore plus prégnant vers le local, et l’envie de tourner le dos aux grosses machines que sont les GAFAM.

Étonnamment, sur cet aspect, l’épidémie a été une chance pour nombre de petits commerces. Tous ont été sommés de prendre le virage du numérique, et les clients s’y sont aussi faits de gré ou de force. En témoigne l’explosion des réunions Zoom…

Le jardin et ses différentes zones

Respirer la chlorophylle, grande tendance jardin 2022

A l’intérieur, le jardin a été réinvesti et aménagé comme un logement à part entière. Il a donc été découpé en plusieurs zones d’intérêt :

  • le jardin de devant, comportant des végétaux faciles à vivre, des grimpantes… et dans le cas de certaines villes comme Lille des petits espaces végétalisés devant les maisons.
  • les zones de jeux pour les enfants : oui, le trampoline est plus que jamais tendance !
  • la zone de télétravail : ombragée, intime et protégée des éléments, sa plus fidèle alliée demeure la pergola bioclimatique et la haie.
  • la zone fun et sociabilité : amusez-vous avec des jeux d’échecs géants, reposez-vous dans des poufs tout mous et plantez de belles exotiques pour vous sentir au Club Med.

Séduire les nouveaux jardiniers

Vous vous souvenez des Millenials venus au jardinage dans le courant des confinements ? Loin de se décourager, ils sont encore plus motivés pour jardiner. Il faut leur proposer en revanche ce qu’ils aiment :

  • du bio / local
  • facile à vivre (les dernières annuelles sont hypertendance)
  • du design
  • et ressources pour apprendre en s’amusant !

Des néophytes aux botanistes

Bouquets de fleurs : la tendance jardin 2022 alternaive

Et ceux qui n’aiment pas le jardinage ? Et bien, ils n’ont en revanche rien contre les fleurs. Acheter un bouquet, designer une composition de fleurs séchées n’a plus rien d’une exception. Prenez des cours d’art floral, ou lancez-vous (finalement) dans un jardin bouquetier.

A l’autre bout du spectre, on assiste à une recrudescence de botanistes distingués (ou de fous de pl/antes, au choix), qui consacrent leurs loisirs à une espèce en particulier. L’objectif est effectivement de collectionner, mais aussi de protéger cette nature encore et toujours menacée.

Nature, quand tu nous tiens

Cuisine verte : tendance jardin 2022 alternative au jardinage

Le vert dans la cuisine, tout pour adopter la folie du vert sauge en déco, adoptez le vert émeraude au salon…. Ce ne sont quelques-uns des derniers articles glanés dans les magazines de décoration de ces derniers mois. Le vert a le vent en poupe, mais aussi tous les imprimés floraux.

Les éditeurs de papiers-peints l’ont bien compris : le motif à fleurs est de nouveau hype sur les murs. Il donne l’illusion de ne pas quitter le jardin et de vivre un vrai dedans-dehors.

Mon jardin lillois aux 4 saisons : une échappée confinée

Eté, automne, hiver et printemps : 4 saisons, 4 ambiances de jardin et une envie différente à chaque fois pour le mettre en avant.

Un jardin pièce à vivre pour l’été

Rosier grimpant rose

On commence par la plus douce des saisons, l’estivale ! En cette saison douce, nous profitons à plein du jardin : repas pris sur la terrasse, chiliennes accueillantes et échanges de volant (de badminton) constituent notre quotidien. 

Notre jardin est assez préservé du soleil (sauf entre midi et deux, moment où le parasol en arrière-plan prend toute son importance), et les fleurs prennent leur temps pour éclore… 

On aperçoit donc au premier plan le deutzia qui a beaucoup souffert des averses nombreuses des dernières semaines, et à droite se devine une merveille de rosier grimpant, d’autant plus inattendu qu’il pousse dans la jungle de mon voisin… Mais un coup de taille dans le buis attaqué par la pyrale lui a enfin offert l’ensoleillement qu’il mérite, et nous pouvons profiter de lui. 

La pelouse montre des signes de reprise après une année difficile. Mes voisins ont opté quant à eux pour du gazon de placage, j’avoue que ce tapis vert, très green anglais, me fait de plus en plus de l’oeil… Mais la préparation du sol me décourage d’avance. 

Côté terrasse, les semis de menthe et de basilic ont porté leurs fruits jusqu’à l’arrivée très contrariante des loches et limaces. Lille oblige, la coupelle de bière fonctionne plutôt bien, mais n’est pas non plus la panacée. 

Jardin été Hauts de France

Un jardin dedans-dehors pour l’automne

Jardin d'automne lillois

L’automne tombe doucement : le froid se fait ressentir matin et soir, mais pas assez pour décourager le café sur le banc de la terrasse, bricolé par un ancien propriétaire avec des travées de chemin de fer (c’est rustique à défaut d’être élégant. ) 

Les feuillages prennent le dessus : le fusain évidemment et son feuillage bicolore, la vigne qui adore envahir tout le jardin se pare d’un joli orangé, et le cerisier d’à côté également. 

En général, l’automne correspond aussi à la saison de la taille chez moi : j’essaie d’endiguer les rosiers, de calmer les ardeurs d’un arbre inconnu planqué dans le prunier. Et surtout je laisse en place les jolies panicules de l’hortensia, quasiment plus esthétique que les inflorescences estivales roses ! 

Un jardin vu de l’intérieur pendant la saison hivernale

Jardin enneigé Hauts de France
Jardin enneigé Hauts de France

Bien sûr, tous les hivers ne sont pas neigeux, mais le jardin à cette saison prend des allures de carte postale que l’on contemple sans vraiment s’y aventurer. Enfin,si… Mais les sorties vers le compost ne comptent pas ! 

La neige donne un air féérique à tout jardin, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Elle permet aussi de cacher les défauts de mon jardin, les trous de la pelouse et les branches mal taillées, les coins de massifs laissés à l’abandon…

Mais je me donne bonne conscience en ayant créé un abri à hérisson dans le fond du jardin. En réalité, il ne s’agit que d’un gros tas de branchages que j’ai oublié d’emmener à la déchèterie, mais cela a suffi pour que cette brave bestiole s’y trouve bien.  Autre satisfaction, les boules de graines, qui attirent les mésanges bruyantes. Je m’en réjouis, car j’ai craint pendant un temps que les perruches du parc voisin se donneraient le mot pour squatter chez moi, et là, le niveau sonore aurait été bien plus élevé ! 

Un jardin qui revit au printemps

Jardin printemps Lille
Jardin printemps Lille

Vous le voyez, ce joli rayon de soleil qui perce à travers les feuillages ? Bienvenue dans la saison printanière, la plus jolie de tous. Bien sûr, elle est synonyme de travaux de jardinage, mais j’avoue que les semis ont perdu en intérêt ces derniers temps, devant ma nullité au moment du repiquage.

Je ne désespère pas de recommencer encore et encore, à condition de préserver mes précieuses plantules des appétits féroces des mollusques… On ne sait jamais, peut-être y arriverai-je cette année !

En attendant, merci de m’avoir suivi dans ce tour d’horloge annuel de mon jardin !

Un calendrier, en 2020, c’est démodé ?

J’en ai déjà touché un mot ici, le voici enfin : notre calendrier 2020 spécial jardin indoor/outdoor… Un agenda qui ne se veut pas que pratique, et pas que esthétique, un must-have sympathique à proximité des plantes vertes !

Calendrier Marion Hugoo x Anne Mansuis

Green et fashion, le calendrier perpétuel idéal

Genèse du projet ‘green calendrier’

Marion Hugoo est une styliste et consultante mode qui a bien plus qu’une corde à son arc. Un jour, autour d’un thé, a surgi l’idée d’un calendrier, un cadeau à se faire à soi-même et qui ne parlerait que de jardin.

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voici à débroussailler le concept, à échanger sur les couleurs, les illustrations, les idées à partager… Le thé est vraiment un grand accélérateur de projets !

Pour qui est destiné cet agenda ?

Nous ne sommes pas allées bien loin : pour nous. C’est à dire :

  • des urbaines / périurbaines un peu pressées
  • pas très douées pour le jardin
  • mais qui n’ont rien contre un peu de vert dans la vie….

Et comme l’une est dotée d’un micro jardin et l’autre d’une cour (un jardin parisien, comme on dit à Lille…), nous avons aussi voulu parler de plantes d’intérieur. 

Ah, et dernier point, il fallait absolument que je convainque mon fils qu’un radis pousse dans la terre et non dans un bac à légumes. Challenge…

Comment avons-nous procédé ?

Au commencement était le verbe… Enfin, surtout les conseils pour l’intérieur et l’extérieur. L’idée, c’était de rester dans le simple mais pas le simpliste, de donner quelques astuces et surtout de donner envie de mettre les mains dans la terre. Ensuite, j’ai laissé Marion se déchaîner sur son clavier, sa tablette…

Des réunions, des hangouts et pas mal de commentaires sur Google drive ont été nécessaires pour faire fleurir notre agenda. Après une évolution de police assez drastique (et très réussie), des couleurs à faire varier, et des choix iconographiques un peu trop ambitieux parfois (non, dessiner entièrement un oranger, ce n’est pas simple comme un bonhomme bâton), nous voici devant ce beau pdf…

Et on en est fières !

Et au final ?

A quoi va servir ce calendrier 2020  (qui peut aussi être un agenda 2020 ou 2022…) :

  1. Se motiver pour planter des fraisiers, des tomates, un chou kale…
  2. Donner des pistes pour que votre Maranta survive plus de 3 mois
  3. Décorer votre frigo, après tout, les couleurs sont top !
  4. Offrir à votre collègue de bureau, votre maman, vos amis…
  5. Le ranger dans son dossier « A Faire – urgent » (on l’a tous…)
  6. On vous laisse nous le dire !!!

Pour télécharger notre calendrier Marion Hugoo x Anne Mansuis, c’est ici : 

Calendrier 2020 green

Alors, vous en pensez quoi ? Un calendrier, en 2020, est-ce si démodé ?

Ambiance automnale au jardin

autumn garden photo
Automne au jardin

Le pommier des voisins a remplacé les cerises, les noisettes grignotées sont tombées sur la pelouse… pas de doute, c’est l’automne ! Liste des choses à faire et des petits plaisirs à déguster pour se préparer au jardin.

Dans un premier temps, armez-vous d’un râteau et ramassez toutes ces belles feuilles dorées. Elles enrichiront votre compost. Le mien peine tellement à se remplir… Une statistique m’a frappée récemment : pour 90 % de déchets organiques apportés à votre belle compostière, seul 1% du volume en sortira sous forme d’humus nourricier. Il va en falloir manger des soupes, éplucher des légumes et recycler du carton pour arriver à ses fins…

J’ai aussi un peu triché en acquérant un broyeur de feuilles. Comme la saison est idéale au jardin pour sortir le sécateur (adieu tiges de framboisier rabougries !), je me suis retrouvée avec quantités de branchages inesthétiques dans un coin de jardin. J’ai donc cassé la tirelire, et voici un faiseur de paillage et un alimenteur de compost très efficace. Un conseil : prévenez aussi les voisins de votre achat, ils seront ravis d’amener leurs déchets de taille et de repartir avec leurs écorces broyées.

Et comme jardiner, c’est prévoir, il a fallu que je me creuse la tête pour accueillir les futurs bulbes printaniers. Oui, c’est en automne que jonquilles, tulipes et crocus se prévoient, tandis que les frondaisons se couvrent d’or et de pourpre. Cette envolée lyrique passée, il a bien fallu creuser la terre, planter dans le bon sens les bulbes, cormes et griffes et arroser. Grandeur et décadence.

Côté petits plaisirs, je prévois une virée de fashionista jardinière en me rendant dans cet immense temple de débauche qu’est Famiflora. Amoureux des lettres, je vous suggère la lecture de leur page internet en français, c’est très rigolo. Merci la traduction automatique… Quoiqu’il en soit, mon objectif ne sera pas grammairien, mais strictement botanique : il me faut un arbuste ou un petit arbre pour égayer un coin de jardin tristoune. L’automne est idéal pour planter la bête, mais aussi pour vérifier son feuillage et/ou sa fructification à cette période. Je rêve du beau panaché du cornouiller de Sibérie, ou du jaune doré de la spirée « Goldflame ». A suivre…

Dernier plaisir (coupable), le plaisir de retrouver le jardin après l’été. Plus de fumées de barbecue intempestives, de jeux d’enfants (souvent les miens, j’avoue) bruyants… Non, la pelouse est encore jonchée de pistolets à eau, les oiseaux chantent sans être importunés, ma tasse de thé fume tranquillement dans mes mains… Oui, l’automne est là.

L’été arrive au jardin

Avec le printemps, votre âme jardinière s’impatiente : il vous faut sortir et préparer l’été ! Mais avant de vous projeter dans un transat à admirer vos massifs sous une ombre bienfaisante, un peu de travail est nécessaire…

Un potager en ordre de marche

Time for gardening
Allez, au boulot…

Vous pensiez avoir atteint la perfection en matière de jardinage en plantant des bulbes à l’automne ? Bonne nouvelle, vous allez repousser vos limites cette année ! Cette fois-ci, vous allez vous lancer dans du délicat, le semis, et du plus manuel, la préparation du terrain. 

Le semis ressemble un peu à la haute-couture du jardinage :  à vous les plantes extravagantes, les séries ultra-limitées, les variétés confidentielles…. Mais sans y laisser un bras : une salade revient ainsi à 5 centimes. Seul pré-requis, prendre le temps de semer les graines dans une mini-serre et bien les surveiller. Quand elles sont un peu plus grandes, repiquez-les dans un pot plus conséquent et sortez-les quand il fait soleil pour qu’elles gagnent en résistance. 

Pendant ce temps, réservez-vous une belle journée de printemps pour préparer votre terrain. Ne le retournez pas trop, mais retenez les principes de la permaculture : paillez, nourrissez et surtout respectez-le ! 

Fleurs express

Capucine, plante annuelle de jardin
Bébé capucine deviendra grande…

Chaque année, vous retrouvez des petits coins de votre jardin qui jouent les nudistes, soit parce que vos vivaces n’ont pas assez grandi, soit parce que vous hésitez encore à le remplir (peut-être dans une future fête des plantes ? ). C’est le moment de craquer pour les annuelles : rapides, peu exigeantes et souvent hyper colorées, elles vont vous sauver la mise : nigelle de damas, oeillet d’inde, coquelicot et côté grimpantes, ipomée, capucine et plumes d’indien.

Pour aller plus vite, rendez-vous en pépinière ou en jardinerie pour choisir des plants déjà grands de vivaces et d’arbustes. Vous n’aurez qu’à tremper la motte, ouvrir un trou de plantation et arroser généreusement pour combler vos vides disgracieux. 

Terrasse et aménagement de jardin

Terrasse de jardin
Terrasse de Monsieur et Madame Tout-le-Monde

Le travail est terminé dans les plate-bandes, intéressez-vous maintenant à la terrasse. D’abord, son revêtement peut être rénové. Si c’est une terrasse en bois, un rénovateur peut être appliqué. Ensuite, si elle est restée dans son jus, optez pour un revêtement à la mode : composite, pierre… 

Il vous reste à la meubler. Là, l’offre déborde à longueur de sites internet : mode avec de la résine sombre, bohème avec du cannage, contemporain avec du métal et valeur sûre avec du bois. Pléthorique ! Dernier point : pensez à l’orientation de votre terrasse et prévoyez parasol et pergola en fonction. Et pour les soirées fraîches, choisissez le brasero, si romantique. Un investissement peu coûteux et très hygge. 

Mission pollinisation ! Et les abeilles vous remercieront…

Ice bucket challenge, 30 days challenge et autre funny bunny challenge… Se défier est devenu le nouveau jeu à la mode. Si vous souhaitez participer, alliez le défi à l’utile : sauvez la planète ! Aux Etats-Unis, le million pollinator challenge atteint ainsi des records de popularité.

Insectes pollinisateurs en danger

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Papillons sur fleurs

Savez-vous qu’une bouchée sur trois que nous avalons est à porter au crédit d’un insecte pollinisateur ? Oui, papillon, abeille, voire mouche ou scarabée font bien plus pour nos assiettes que toutes les entreprises agroalimentaires réunies.

En clair, la fructification des fruits et légumes repose sur les ailes et pattes de ces lépidoptères, coléoptères ou diptères. Sans eux, pas de jardin, de verger ni de potager. Vous savez qu’Einstein disait que la dernière abeille éteinte correspondrait à l’extinction de l’humanité ? Malheureusement, il n’avait (encore une fois) pas tort. Une fois ce constat fait,  passons aux raisons d’espérer.

Les initiatives fleurissent

meadow photo
Prairie fleurie

Concrètement, protéger la faune du jardin va consister en trois principales actions :

  • Abriter et recueillir : c’est le but des hôtels à insectes, ou autre abris à coccinelles. Terre vivante propose un chouette tutoriel pour en construire un. Mais vous avez aussi la possibilité d’en acheter dans une jardinerie, un magasin bio, pour enfants… Le choix est large !
  • Protéger vos nouveaux amis : pour cela, rien de plus simple, il suffit de respecter la loi. En effet,  les pesticides sont interdits d’usage dans les jardins de particuliers depuis le 1er janvier 2019. Une aubaine pour qui veut respecter les insectes.
  • Les nourrir : savez-vous combien la pelouse, si parfaitement soignée soit-elle, a un intérêt limité ? En effet, ces graminées ne peuvent pas constituer de repas pour les abeilles, tandis que pâquerettes et boutons d’or… Un vrai délice ! Et si voir envahi votre beau gazon d’adventices vous désespère, penchez-vous sur les plantes mellifères : scabieuse, échinacée, nepeta, buddléia, sauge… La liste est longue, et vous pouvez même gagner du temps en semant des prairies fleuries (voir cette liste chez Gamm Vert)

Inscrivez-vous !

Connaissez-vous le Million pollinator garden ? Cette initiative américaine, basée aux Etats-Unis, Canada et Mexique, s’est donnée comme objectif de recenser un million de jardins susceptibles d’accueillir la faune pollinisatrice. Pour cela, les propriétaires d’espaces vert s’engager à limiter les pesticides, posséder un point d’eau et à planter des plantes mellifères adaptées au printemps, été et automne.

En France, les initiatives sont plus dispersées, mais tout aussi intéressantes : citons ainsi le réseau biodiversité abeilles, plus axée sur les ressources apicoles et agricoles et le SPIPOLL, lancé par le muséum d’histoire naturelle de Paris,  qui propose de participer à un projet scientifique et photographique de recensement des insectes pollinisateurs. A vos appareils photos !

 

Notes végétales et hivernales

Je ne sais pas vous, mais moi, l’hiver commence à me taper sérieusement sur les nerfs. Parce que si les derniers mois ont semblé bien jaunes sur les routes de France, dans le jardin, cela manque un brin de couleur… Pour contrer tout cela, j’ai deux solutions :

  • craquer pour des végétaux anti-déprime de l’hiver ;
  • me lancer dans les nouvelles tendances indoor pour le jardinage.

Intéressés ? Suivez le guide !

Winter is coming, mais on s’en moque…

La splendeur de l’hamamélis

Hamamélis
Inflorescences d’hamamélis, arbre fleuri de l’hiver

Je sais qu’il est un peu tard pour se lancer dans la plantation d’arbres et d’arbustes pour l’hiver, mais rien n’empêche de noter cet article pour les saisons froides à venir. Et surtout, pour moi qui suis à Lille, je peux considérer une excursion à Kalmthout comme une option revigorante. Derrière ce nom un chouïa barbare se cache un arboretum dévoué aux hamamélis. Oui, un paradis pour les balais de sorcières en tout genre ! Depuis le 7 janvier dernier, vous pouvez vous rendre en pèlerinage là-bas, des visites guidées en français sont dispensées tous les dimanches à 14 heures jusqu’au 28 février.

Si vous ne partagez pas mon enthousiasme, c’est que je ne vous ai pas encore converti à l’intérêt de la bête : un arbre intéressant 3 saisons par an, qui sent bon, est beau, pas pénible à tailler et en plus adapté aux petits terrains urbains…

A la maison aussi, pensez fleuri

Bruyère en pot
La bruyère en pot ou en massif

De retour chez vous, je vous conseille de continuer sur votre lancée en craquant pour une belle potée de bruyère (Erica carnea), à associer avec des cyclamen et des pensées. Vos envies fleuries un peu apaisées, acheminons-nous vers les fidèles alliés de l’hiver : le mahonia, la viorne de Bodnant, le jasmin d’hiver, le daphné.  Plus discrètes, les fleurs du sarcococca auront bien du mal à rivaliser. Mais pour avoir pu profiter de leur parfum le long d’un boulevard de Nogent-sur-Marne, je peux vous dire combien ses effluves sont inoubliables…

Si vous avez investi dans un brasero, paresser avec un bon thé sur la terrasse ne vous paraîtra pas si saugrenu, nonobstant la froidure de janvier. Mais si décidément, les frimas ne vous conviennent pas, quittez le jardin et repliez-vous sur les belles plantes d’intérieur.

Bien chez soi… Les plantes d’intérieur font le show

Welcome to the jungle !

Puisque le jardin ne veut pas de nous, transformons nos intérieurs en jardin ! Les tendances 2019 confirment à la fois le style Art Déco et le recours aux grandes plantes totems, comme les palmiers ou les dragonniers.  Pour les mettre en valeur, rien de plus simple : il vous faudra investir dans un tabouret ou une échelle, et multiplier les contenants et cache-pots originaux (potées cuivrées, théières détournées, suspensions en macramé).  Je vous laisse découvrir à ce sujet les idées déco de 18h39, bien faites et vraiment dans l’air du temps.

Chlorophylle dans ma tasse

L’hiver demeure la saison des boissons chaudes : chocolat chaud de l’après-ski, thé entre amies, tisane du dimanche… Tout est prétexte à sortir les tasses et mason jars du vaisselier.

Tisane et plante

Et pourquoi ne pas combiner amour du jardinage et infusions réconfortantes ? Une jolie potée de menthe marocaine ou de mélisse citronnée vous donnera les munitions nécessaires. Pour les plus réfractaires, investissez dans un potager d’intérieur (Lilo ou Véritable), vous n’aurez plus qu’à vous servir.

Un intérieur green et un jardin qui embaume, voilà ce qui vous permettra d’attendre sereinement le printemps. Je vous suggère de guetter patiemment les premières pousses des bulbes : perce-neiges, nivéoles et étoiles des neiges… Que vous aurez pris soin de planter à l’automne dernier.